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Coucou !
Cette semaine, je me concentre sur un phénomène qui m’attriste et auquel je pense que nous nous devons remédier:
La réticence des françaises à investir en bourse.
Dans un pays où seulement 29% de la population investit en bourse, et où seulement 42% de ces investisseurs sont des investisseuses, le nombre effectif de femmes à tirer profit des opportunités qu’offre la bourse est extrêmement bas.
Mais pourquoi est-ce le cas?
J’ai bien ma petite idée, mais avant d’en parler, voici quelques statistiques tirées de divers rapports de l’AMF (l’Authorité des Marchés Financiers):
- Près de 8 femmes sur 10 mettent de l’argent de côté, chaque mois ou occasionnellement (même proportion que chez les hommes)
- 47 % des femmes se disent inquiètes quant à l’évolution de leur situation économique et financière (vs. 38% des hommes)
- 44% des femmes disent s’informer sur la bourse (vs. 60% des hommes)
- 22% des femmes investissent en bourse (vs. 36% des hommes)
- 79% des femmes estiment que les placements en actions sont trop risqués (vs. 70% des hommes)
- 48 % de femmes refusent tout investissement avec risque (vs. 36% des hommes)
Alors, bien sûr, ce n’est pas une compétition. Honnêtement, ces statistiques ne seraient pas aussi alarmantes si les femmes n’exprimaient pas de mal-être vis-à-vis de leur situation financière. Mais ce n’est pas le cas.
Comme vous l’avez vu, 47 % d’entre nous se disent inquiètes quant à l’évolution de leur situation économique et financière. Et ce qui est malheureux c’est qu’alors même qu’investir en bourse est un moyen prouvé d’améliorer sa situation financière à long terme (attention, en faisant des investissements intelligents), nous, les femmes refusont majoritairement, presque catégoriquement, d’y toucher!
Je peux me tromper, mais voici, selon moi, la liste des raisons pour lesquelles les femmes refusent d’investir:
- Syndrome de l’imposteur: nous avons tendance à sous-estimer nos compétences et à douter de nos capacités à prendre des décisions financières
- Aversion au risque: nous sommes souvent plus averses au risque que les hommes, ce qui peut nous inciter à privilégier des placements plus sécuritaires et moins performants
- Ressources financières: nous avons, en moyenne, moins de moyens pour investir
- Manque de modèles féminins: le manque de figures féminines emblématiques dans le monde de la finance se fait cruellement ressentir; l’univers de la finance peut paraître intimidant pour les femmes qui l’associent parfois à un profil masculin
Pour résumer: nous sommes menées par la peur.
Nous avons peur de ne pas en connaître assez, peur de ne pas avoir assez, peur de perdre de l’argent, peur que ce que nous fassions ne soit inutile…
Je suis passée par là, moi aussi.
Dejà à l’époque du lycée, un de mes collegues investissait (je me demande ou il en est maintenant, d’ailleurs…), et je me disais “ça a l’air cool, mais je ne suis pas assez intelligente pour comprendre ce sujet là, moi”. Et ensuite, quand j’ai commencé à travaille, j’ai sagement déposé mon argent sur un compte épargne sans rien faire avec, car je voulais l’investir, mais je ne savais pas par où commencer. Et puis, de toute facon, j’avais bien trop peur de le perdre.
« La bourse, c’est trop dangereux,” disais-je.
Jusqu’à ce qu’une amie ne me prenne par la main et m’explique le fonctionnement de la bourse. Elle m’a dit :
“Mais tu sais qu’à long terme, la bourse américaine et mondiale ont toujours augmenté?”.
J’ai secoué la tête en lui disant que
“Non, souviens-toi du crash de 2008, les gens ont été ruinés…”
Et elle de me répondre:
“Oui, ceux qui ont paniqué et qui ont vendu à perte. Ceux qui ont tenu se sont rétablis et ont multiplié leurs profits.”
C’est ce jour-la que j’ai appris une règle d’or de l’investissement: tant que tu n’as pas vendu, tu n’as pas perdu.*
Elle m’a alors montré le graphique ci-dessus et qu’il y avait des moyens simples et assez sécurisés d’investir en bourse (spoiler alert: en investissant dans des ETF), et qu’il suffisait simplement que je m’instruise.
Knowledge is Power, ladies 👩🏾💻
Grâce à mon amie, qui m’a aidée a vaincre cette peur de l’inconnu, j’ai commencé à m’instruire sur le sujet. Je me suis rendu compte que si j’avais peur de mal faire, ne rien faire n’était pas la solution. Et je me suis rendu compte que toutes ces peurs de l’inconnu que j’avais étaient injustifiées. Après tout, le remède à l’ignorance est le savoir.
C’était il y a quelques années, et je dois dire que je suis contente d’avoir écouté ses conseils et d’avoir sauté le cap. Mon seul regret est de ne pas l’avoir fait avant, mais vous savez ce qu’on dit:
Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant.
Alors mesdames, je vous invite à vous éduquer, pour prendre en main votre avenir financier dès aujourd’hui.
*Attention, je parle bien de l’ensemble de la bourse et non d’actions spécifiques de l’entreprise X ou Y, et c’est la raison pour laquelle je ne sélectionne pas d’actions individuelles. Des entreprises font faillite tous les jours et leurs actions ne se retablissent jamais.
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